Mérida est "La ville" culturelle de la péninsule du Yucatán. Elle a d’ailleurs été élue pour la 2ème fois consécutive “Capitale américaine de la culture” par Lonely Planet.
Il faut dire que la culture y est très présente et il se passe toujours quelque chose : concerts, spectacles de rue, expositions, il y en a pour tous les goûts.
La « Cité Blanche » est également la ville la plus sûre du Mexique, ses habitants sont d’ailleurs d’une grande gentillesse. Ici, les yucatèques vous diront qu’ils sont fiers de leur ville, une ville qu’ils qualifient de paisible et tranquille, où il fait bon vivre.
Pour le dernier dimanche de mon séjour dans cette région, Louise (ma belle-sœur) et moi avons donc troqué plage et piscine pour une escapade culturelle à la ville.
Au menu, concert de l’Orchestre symphonique du Yucatan dans la très belle salle du Teatro José Péon Contreras. Un programme de compositeurs russes et allemands, de Wagner, Strauss, Borodine et Tchaïkovski avec un dialogue de solistes entre basson et clarinette, nuancé par les arabesques de la harpe. Avec la dernière pièce de Tchaïkovski, “Obertura Fantasia de Roméo y Julieta” le romantisme était définitivement au rendez-vous. Nous étions ravies.
La journée avait commencé par un café et des viennoiseries, fraîchement sorties du four à la terrasse du resto de l’hôtel Mansion Merida. Dans une ambiance décontractée au son du piano. On se serait cru au début du siècle dernier lorsque les aristocrates prenaient le thé dans les colonies...https://photos.app.goo.gl/RpmJTYYQTcECpYxr5
Après le concert, quoi de mieux qu’une halte au café Santa Clara pour y déguster une gelato.
Nous avions aussi au menu, une visite du Musée Fernando García Ponte ou nous avons pu admirer les œuvres de différents artistes dont cette exposition de l’artiste mexicaine, Patricia Baez dans le Passage de la Révolution. Un espace représentatif du pouls de la ville de Mérida et qui joue un rôle important dans le vaste panorama culturel de la capitale. De par son emplacement, entre la cathédrale et le musée Fernando García Ponce-Macay, il constitue un lieu stratégique et attrayant pour la diffusion de l'art et de la culture.
Ludique, l’exposition “Fragment” réunissant 25 pièces en verre architectural trempé se veut un défi technique ne résidant pas seulement dans la finesse et la fragilité du matériau et du support, mais également dans la manipulation précise des différentes
techniques combinées dans chacune d’elles: peinture, émail, gravure, manipulation d’acides oxydants; savoir aussi mettre en valeur les qualités du matériau et les intégrer au concept de chaque pièce: réfraction, transparence, réflexion.
La technique combine l'impression de l'image dans le verre trempé et les oxydes métalliques qui lui donnent des tonalités et des couleurs exceptionnelles.
Le nom de Fragments fait référence à des parties de la murale de Juarez, où elle a été traduite sous différents aspects pour les cinq races qui traversent le pays vers les États-Unis, mais s’ils ne l’atteignent pas, elles prennent racine et il existe un mélange de cultures dit l'artiste
https://vimeo.com/319346173
Les œuvres de l’artiste Ghislaine Thomas m’ont aussi beaucoup interpellée.
Originaire d’Algérie et de réputation internationale cette artiste crée des atmosphères de cimetières marins, un univers silencieux, froid et sombre dans lequel les navires échoués oscillent éternellement et se confondent avec le paysage et les micro-organismes de la mer, de l'eau. Atmosphère inouïe, qui surprend et attire en même temps.
Ses œuvres sont réalisées avec des techniques mixtes sur toile.
Sa collection, composée de 25 pièces, dont certaines en diptyques ou en triptyques, présente de grandes surfaces, généralement de format paysage, avec une prédominance de tons noir, marron, ocre et gris, avec des zones mates sillonnées de graphiques satinés. Soudain, un bleu vibrant traverse la composition abstraite, à la fois gestuelle et large, de grande véhémence.
Alors que le visiteur peut poser des questions qu'aucune œuvre n'a de titre, l'auteur préfère qu'il en soit ainsi car, explique-t-il, "il est difficile de nommer une émotion ..
Dernière étape de notre journée, dîner à la Casa Maya pour une halte bien méritée.
Retour à Progreso en autobus climatisé... oui, il faisait une chaleur accablante alors la climatisation était bienvenue. Fatiguées mais la tête pleine d’images et de sons qui teinteront sûrement mes œuvres à venir.